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Un chapiteau dressé sur les bords du Gardon, un logo en forme de pâquerette et une dénomination, “La Petite saison dans la Prairie”, qui fleure bon la série vintage et campagnarde des années 70. Voilà qui annonce que la saison 2025-2026 ne sera pas du tout comme les précédentes…
Et pour cause : le Cratère déménage pendant deux ans dans un chapiteau de 12 mètres de haut, le temps que les travaux de rénovation modernisent son bâtiment du cœur de ville. Malgré ce saut du bitume du centre urbain vers les hautes herbes de la Prairie, la programmation reste solide et attractive, ce qui n’est pas la moindre des réussites de l’équipe du Cratère.
« Tout restera comme avant » martèle le directeur, Olivier Lataste, qui souhaite conserver les faveurs de son public. Comme avant, ou presque : une salle confortable de 500 places numérotées, une belle scène de 15 mètres de large, un lieu de restauration et la programmation d’une Scène nationale, exigeante et tournée vers la création contemporaine.
Alors certes, il faudra aller se garer sur le champ de foire et marcher cinq minutes jusqu’au chapiteau dressé derrière le centre nautique. Certes, la “Guinguette de la Prairie” remplacera l’espace restauration du hall du Cratère. Certes, il y aura un peu moins de spectacles (50 au lieu de 70 cette année). Mais l’essentiel est préservé, à savoir une proposition artistique de qualité, avec quelque 115 représentations de danse, de cirque, de théâtre et de musique qui font déjà saliver.
Sans entrer dans le détail du programme (voir le lien ci-dessous), citons deux événements : “Le Monde en scène” (du 2 au 14 décembre), une quinzaine Arts et Sciences dont le clou sera la suspension sous le chapiteau d’une Terre de 7 mètres de diamètre, Gaia de l’artiste Luke Jerram (succédant à sa Lune de 2022 pour celles et ceux qui avaient eu la chance de la voir) ; et “La Prairie en fête” (du 9 au 11 avril), trois jours de fête populaire et débonnaire qui se termineront par un “grand bal lunaire”.
En cours d’année, les spectateurs pourront croiser Les Sea Girls dans un spectacle de music hall qui dérape (17 et 18 janvier), Rosemary Standley dans une Carmen. qui décoiffe (5,6 et 7 février), Sandrine Bonnaire dans la pièce de Marguerite Duras L’amante anglaise (10 et 11 février), de nouveau Carmen dansée par le Ballet de l’Opéra de Tunis (17 et 18 février) ou Thomas Fersen dans un concert-spectacle attachant (le 13 mars).
Sans oublier les rendez-vous installés, comme les soirées jazz-taste vin, la semaine internationale de hip hop, Temps de Cirques, ou encore les festivals Les femmes font bouger le monde et Itinérances.
Parmi les nouveautés, les “Jeudis de la Guinguette”, une fois par mois, permettront au public de rencontrer un artiste et d’échanger avec lui à la Guinguette de la Prairie, tandis que, sur le même principe, les soirées “Alès Librairie en Goguette” organiseront des échanges entre auteurs et lecteurs.
Last but not least, insistons sur deux spectacles très originaux qui investiront de nouveaux lieux scéniques : l’ouverture de la saison au centre nautique Le Toboggan avec La mémoire de l’eau, une rêverie chorégraphique pour quatre corps et un élément (20 et 21 octobre), et la clôture au Fort Vauban avec trois soirées déjantées consacrées aux Trois Mousquetaires – saisons 1, 2 et 3 – par le Collectif 49701 qui a fait un tabac avec la récente série télévisée sur France Télévision (28, 29 et 30 mai).
Des temps forts qui devraient marquer les esprits et faire apprécier ces deux saisons du Cratère hors les murs, sans trop languir la réouverture prévue en octobre 2027.
Le Cratère,
Square Pablo Neruda,
Place Henri Barbusse, 30100 Alès