Festival Ciné Été 2025, Une Palme d’Or, Des promesses d’émotion et des rencontres inoubliables

Le 21 août 2025
par Julie Plantier et Sylvain Giraud
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Chaque fin d’été, alors que les jours s’étirent paresseusement et que les nuits gagnent en douceur, le Festival Ciné Été revient comme un souffle de fraîcheur au Cineplanet d’Alès.
© Jafar Panahi
© Jafar Panahi

Initié il y a douze ans par Alès Agglomération et porté par Itinérances en partenariat avec Cineplanet, ce rendez-vous singulier s’est imposé comme un temps fort du calendrier culturel local — populaire, accessible, et résolument cinéphile.

Prolongeant les séances de cinéma en plein air proposées dans plusieurs villages de l’agglomération, cinq avant-premières exceptionnelles seront proposées dans les salles climatisées et feutrées de Cineplanet.

Des œuvres choisies avec soin, oscillant entre rire, émotion, engagement et poésie, dont la Palme d’or 2025, et plusieurs films très remarqués à Cannes, souvent accompagnés des cinéastes eux-mêmes.

Ma frère de Lise Akoka & Romane Gueret – En présence de Lise Akoka

Elles avaient ému le public avec Les Pires. Elles reviennent avec un film tendre, solaire, vibrant de vie. Shaï et Djeneba, 20 ans, amies depuis l’enfance, encadrent une colonie de vacances dans la Drôme. Loin de leurs tours parisiennes, elles se confrontent à l’aube de l’âge adulte : les choix d’avenir, les doutes, et ce lien d’amitié qui se transforme.

Un récit sensible et lumineux sur la jeunesse, l’émancipation, la transmission.

« Un film absolument vivifiant et débordant de tendresse des deux réalisatrices Lise Akako et Romane Gueret, qui font honneur certes à la jeunesse des quartiers, mais finalement à toutes celles de France. » — À Voir à Lire

Baise-en-ville de Martin Jauvat – En présence du réalisateur

Sprite a 25 ans, pas de permis, pas de travail, mais beaucoup d’idées… pas toujours brillantes. Pour décrocher un job, il faut un permis. Pour passer le permis, il faut de l’argent. Alors il s’inscrit sur une appli de rencontres pour dormir chez des filles proches de ses futurs lieux d’embauche…

Martin Jauvat, après le succès de Grand Paris, signe une nouvelle comédie urbaine à l’humour débridé, où se mêlent absurdité, tendresse et satire sociale.

« Baise-en-ville file les métaphores dans une ambiance ludique déchaînée […] en poussant les curseurs de l‘humour sans aucun complexe et en s‘appuyant sur l’alchimie de duos d’interprètes qui s‘en donnent à cœur joie. » — Cineuropa

Le Secret des mésanges d’Antoine Lanciaux – À voir en famille dès 6 ans

Lorsqu’elle arrive à Bectoile pour les vacances, Lucie, 9 ans, ne se doute pas qu’un été d’aventures l’attend. Sa mère, archéologue, travaille dans la région. Avec son ami Yann, et guidée par deux mésanges bienveillantes, Lucie mettra au jour un secret de famille enfoui sous les pierres et le temps.

Entièrement réalisé en papier découpé, ce film d’animation délicat déploie un charme poétique rare, à la croisée de Scooby-Doo et du Club des Cinq, dans une ambiance estivale empreinte de douceur.

« Une œuvre d’une grande délicatesse, pleine de la douceur de l’enfance et des classiques des vacances à la campagne. » — Cineuropa

La séance sera suivie d’un atelier Stop Motion. Les participant·es créeront de petits personnages qu’ils animeront image par image devant l’objectif. Grâce à cette technique, la magie du cinéma prendra vie sous leurs yeux !

Un simple accident de Jafar Panahi – Palme d’or, Cannes 2025

Un garage, un homme en panne. Un regard. Vahid, mécanicien, croit reconnaître en lui Eghbal, son ancien tortionnaire. Un doute s’installe. Une tension monte. Faut-il croire ses souvenirs ? Faut-il se venger ? Ou comprendre ?

Tourné clandestinement, dans la lignée de son cinéma libre et courageux, Jafar Panahi signe une œuvre magistrale, entre thriller psychologique et drame politique, portée par une mise en scène épurée et puissante.

« Comment rester humain ? C’est toute la question posée par ce film qui touche à l’universel. Jafar Panahi sait mettre de la beauté, de la drôlerie, de la poésie pour dire avec toute la puissance du 7e art les tragédies humaines. L’art comme acte de résistance prend avec son cinéma profondément humaniste tout son sens. » — France Info

Classe moyenne d’Antony Cordier – En présence du réalisateur

Dans la villa cossue de ses beaux-parents, Mehdi pensait passer un été paisible. Mais un conflit éclate entre la famille de sa fiancée et les gardiens de la maison. Lui, issu d’un milieu populaire, tente de faire le médiateur… jusqu’à ce que tout s’enflamme.

Antony Cordier, réalisateur de Gaspard va au mariage, orchestre ici une comédie sociale piquante, portée par un casting impeccable : Laurent Lafitte, Elodie Bouchez, Ramzy Bedia, Laure Calamy, et d’autres visages bien connus. Un savoureux choc des classes, entre cynisme bourgeois et naïveté bienveillante, tournée dans le Gard, près d’Uzès.

« Une satire sociale truculente qui voit s’affronter une famille bourgeoise et une famille pauvre. Une comédie jouissive aux dialogues ciselés. » — Télérama

Des films forts, drôles, engagés. Des rencontres précieuses. Cet été encore, le cinéma illumine les nuits d’Alès et offre au public la chance rare de découvrir les films de demain… aujourd’hui.

En pratique

  • Toutes les séances auront lieu au Cineplanet – Place des Martyrs de la Résistance, 30100 Alès
  • Tarif : 7 € – Moins de 14 ans : 6 €
  • Plus d’infos et programme complet : itinerances.org
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