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Propulsé par les acteurs culturels d’Alès Agglomération
Si vous avez vu “La Nuit des Camisards”, qui a été jouée plus de cent fois entre 2008 et 2018, vous serez ravi d’apprendre que la suite de la pièce, “Elise, la colère de Dieu”, sera présentée cet été, grâce à l’appui financier et logistique d’Alès Agglomération, d’Alès Mécénat et des Départements du Gard et de la Lozère.
Après quelques années de réflexion et de recherches, Lionnel Astier a trouvé l’inspiration pour donner un prolongement aux aventures des personnages de la Nuit des Camisards. “Elise, la colère de Dieu” se situe trois mois après l’assassinat de l’Abbé du Chayla, dans la nuit du 24 juillet 1702, par des révoltés cévenols que l’on n’appelait pas encore les Camisards. La répression du pouvoir royal, suite à l’assassinat de l’archiprêtre des Cévennes, a été féroce : plusieurs meneurs ont été rattrapés, décapités et leurs têtes exposées au bout d’une pique sur le pont d’Anduze…
« Ecrire sur les Cévennes est très important pour moi, confie l’auteur et acteur alésien Lionnel Astier. Car l’histoire de cette région, qui est celle de mes racines, ressemble beaucoup à notre actualité : violence d’État, violence religieuse, sort des migrants, … » Pétrie de violence, la nouvelle pièce semble encore plus actuelle que la première. « Dans ce moment de grande incertitude, la peur a gagné les deux camps, contextualise Lionnel Astier. Tous les personnages sont en colère et ont peur ».
Elise Bonnal, personnage central de la nouvelle pièce, a perdu l’un de ses deux fils, après avoir vu mourir son mari. Le seul fils qui lui reste a été capturé et va être exécuté. La paisible mère de famille refuse cette fatale destinée et entre en guerre, préférant mourir en tentant de libérer son fils que vivre en l’ayant perdu.
Un combat qui semble perdu d’avance…
Fiction se déroulant dans un contexte historique réel, ce récit haut en intensité devrait captiver les spectateurs. « C’est un texte plus mature et assez fantastique, avec des songes étranges, presque shakespearien par moments » commente le metteur en scène du Zinc Théâtre, Gilbert Rouvière. Ravi de travailler avec 22 acteurs et techniciens sur 19 représentations cet été, « ce qui est extraordinaire dans le contexte actuel », Gilbert Rouvière précise que “La Nuit des Camisards” sera également donnée à trois reprises – pour ceux qui ne l’auraient pas vue ou souhaiteraient la revoir – à Rousson, Sérignac et Mialet.
Comme on ne change pas une formule qui gagne, les deux pièces seront jouées en pleine nature, dans des clairières cernées de bois ou de fourrés. Des conférences auront lieu avant chaque spectacle et les spectateurs pourront se nourrir spirituellement avec le stand librairie et “spiritueusement” avec les vins de l’IGP Cévennes.
« Avec “Elise”, le théâtre revient à son rôle originel, celui de la Grèce Antique, conclut Lionnel Astier. Être un regard critique sur la société dans laquelle nous vivons ».
On a hâte !