« L’hostie ! L’hostie ! C’est bien des histoires pour un biscuit sec ! L’hostie, tu l’avales et tu penses à rien. Et si tu veux pas l’avaler, tu la recraches sur le chemin. Ça mérite pas une guerre ! ».
Élise Bonnal est cette mère pacifique qui, dans “La Nuit des Camisards”, voyait se mettre en place, impuissante, les prémices de la Guerre des Camisards.
Trois mois après cette nuit du 23 au 24 juillet 1702, les spectateurs la retrouvent en plein chaos. La répression du pouvoir royal, suite à l’assassinat de l’abbé du Chayla, a été féroce : plusieurs meneurs ont été rattrapés, décapités et leurs têtes exposées au bout d’une pique sur le pont d’Anduze… Déjà veuve, Elise a perdu son fils aîné, qui a été exécuté. C’est donc en proie à une colère inapaisable qu’elle va tenter de libérer son dernier fils, condamné à mort, « même si c’est perdu d’avance ».
Après “La Nuit des Camisards” (140 représentations entre 2008 et 2018), l’auteur Lionnel Astier revient cet été sur le devant de la scène pour proposer une suite à sa pièce phare : “Élise, la colère de Dieu”. Sur un texte fort, engagé et qui semble coller à notre présent, vingt-deux comédiens de la compagnie du Zinc Théâtre, dirigés par Gilbert Rouvière, incarnent les personnages précipités dans les remous de l’Histoire. « Avec cette pièce, le théâtre revient à son rôle originel, celui d’être un regard critique sur la société, présente Lionnel Astier. Violences d’État, violences religieuses ou migrants sont des thèmes qui occupent notre actualité du XXIe siècle. Élise est finalement une femme hors époque, qui hait la guerre mangeuse d’enfants et qui refuse de leur survivre ».
Fiction se déroulant dans un contexte historique réel, ce récit haut en intensité devrait captiver les spectateurs.
Comme sa devancière, la pièce est montée pour être jouée à la tombée de la nuit, en pleine nature, dans des clairières cernées de bois ou de fourrés, en plaçant les spectateurs à même le sol, avec une vision à 360° sur les comédiens. Des conditions qui permettent une immersion totale dans l’histoire et décuplent l’intensité de l’action.
Grâce à l’appui financier et logistique d’Alès Agglomération, d’Alès Mécénat et des Départements du Gard et de la Lozère, 19 représentations seront proposées du 18 juillet au 14 août, dont huit sur Alès Agglomération : “Elise, la colère de Dieu” à Alès (les 25 et 26 juillet), Rousson (31 juillet), Anduze (6 août) et Mialet (les 13 et 14 août) ; “La Nuit des Camisards” à Rousson (30 juillet) et Mialet (12 août).
Des conférences gratuites en rapport avec les thématiques du spectacle seront organisées avant chaque représentation et les spectateurs pourront se nourrir spirituellement avec le stand librairie et “spiritueusement” avec les vins de l’IGP Cévennes.